« Le lion et les rats » met en scène deux exercices opposés de la résistance.
Pour La Fontaine, la lutte du lion ne fait que resserrer le piège autour de lui. Une résistance plus efficace est celle des rats : discrète, tenace, faite de progrès minuscules.
Mais deux cents ans plus tard, c’est la figure du lion que le sculpteur Bartholdi a choisi pour personnifier la résistance à l’ennemi.
Un jour du mois de mars 2001, le « Lion de Belfort », symbole du Sud parisien, a quitté son socle de la place Denfert-Rochereau. Un panneau d’explications indiquait que cette absence était temporaire, juste de quoi de se refaire une beauté.
Dépitée par l’éloignement de ce chef d’œuvre, frère de la Statue de la Liberté, j’ai alors tenté de raviver le souvenir de l’autre forme de résistance, celle des rats.